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"No sport"

un spectacle de et avec Stéphane Stubbé

« No sport » ou quand Churchill révèle Winston…

Avant Modave, cet été....
16 avril - 4 mai à la Samaritaine
représentations à 20h30 - relâche les dimanches et lundis
Réservations : samaritaine@skynet.be – 02/511.33.95

Lire une première critique du spectacle

Un spectacle de et avec Stéphane Stubbé

dans une mise en scène de Christian Dalimier, assisté de Sophie Jallet

On peut gagner la guerre et perdre la paix. On peut fréquenter le gratin du Commonwealth et avoir un perroquet pour confident. On peut être l’homme que la nation attend et l’homme d’une seule femme. On peut avoir dans une seule vie méprisé Hitler et toisé Brigitte Bardot. Tout cela parce qu’on ne peut être Churchill sans être Winston…

Comédien confirmé, Stéphane Stubbé évoque avec “No Sport” la figure méconnue de cet homme d’état dont les frasques n’avaient rien de sexuel. Sans céder à la tentation du mimétisme, il nous entraîne dans le sillage du jeune soldat rescapé de la guerre des Boers, de l’amoureux transis de la belle Clémentine et nous restitue la fébrilité de l’appel du 10 mai 1940…

Féru d’Histoire et d’histoires, Stéphane Stubbé nous dresse un portrait côté « cours et jardin » de cet homme que l’on connaît sans connaître. Il n’est pas nécessaire d’aimer l’Histoire pour se piquer au jeu de ce comédien rompu aux arcanes de la comédie. La vérité historique fait place à la vérité de l’être, condensée sur un plateau de théâtre. Il suffit de se laisser gagner par l’énergie du fougueux Winston pour revivre, l’espace d’une soirée au théâtre, quelques unes des heures les plus palpitantes du XXème siècle.

Plus d'info ? Consultez nos pages thématiques ci-dessous...

 

une production de la Compagnie Lazzi

« No sport » ou quand Churchill révèle Winston…

Un portrait insolite de cet homme aux multiples facettes. Une réjouissante performance. Camille de Marcilly

La Libre Belgique - 30 avril

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O
This extraordinary show portrayed some of the most interesting facts about peace. I still remember what Winston Churchill once said; “we can win the war and lose peace”. This is in fact true to the best of my knowledge and from what I have seen.
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V
Une très belle critique !
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S
Une deuxième critique! Notre critique <br /> La recette de la longévité ?<br /> Winston Churchill le laissait sous-entendre ou peut-être est-ce Stéphane Stubbé, son interprète dans le spectacle, qui nous le confie.<br /> Qui sait ? Qui saura ?<br /> <br /> Tout est possible au théâtre, surtout la confusion.<br /> Subtilement amenée et interprétée avec brio, la mystification est toujours appréciée et mérite d’être remarquée et applaudie.<br /> No Sport et Stéphane Stubbé en sont une nouvelle preuve.<br /> L’idée d’assister à un monologue sur la vie de l’illustre homme d’État pourrait en rebuter plus d’un de prime abord, pourrait se conceptualiser comme une soirée très ‘devoir d’Histoire’.<br /> Pourtant, qui se souvient que derrière que derrière la silhouette courbée au long pardessus, le cigare visé aux lèvres, l’homme qui mena l’Angleterre à la victoire contre les Allemands était aussi militaire, poète, journaliste, écrivain, amateur de whiskies et doté d’un sens de l’humour exceptionnel.<br /> <br /> C’est ce portrait tout en finesse et en contrastes que nous offre Stéphane Stubbé. <br /> Le travail de recherche historique est là, sérieux, complet, solidement référencé, nettement perceptible. Mais il nous est proposé avec tant de vie, de fantaisie, de verve et de jeu scénique qu’il devient vivant, réel, attachant, si proche.<br /> Humain dans l’émotion lors de sa demande en mariage ou de l’aveu de sa défaite et de sa maladie, persifleur lors de ses imitations de De Gaulle, harangueur dans la rédaction de ses discours, critique, moqueur, attendrissant c’est l’homme derrière la personnalité publique que nous rencontrons dans No Sport.<br /> <br /> Comme complice, la mise en scène de Christian Dalimier ajoute un cachet et une patine à l’ensemble, comme un de ces rendez-vous précieux que l’on se gardait bien de révéler, de ceux dont on cache jalousement le secret, comme les bonnes adresses de restaurants que l’on a pas envie de voir envahis par des hordes de clients bruyants.<br /> <br /> Ne ratez donc pas ce tête à tête captivant et interpellant avec Churchill, mais aussi avec un comédien bluffant qui se glisse merveilleusement dans toutes les facettes de cette personnalité riche et complexe qu’était Sir Winston Churchill. <br /> Spectacle vu le 17-04-2013<br /> La Samaritaine
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S
Une belle critique! <br /> No Sport&quot; (Winston Churchill) de et avec Stéphane Stubbé sous les voûtes accueillantes de la Samaritaine<br /> Communiqué par Deashelle le 19 avril 2013 à 12:30<br /> Afficher le blog<br /> .<br /> <br /> <br /> <br /> &quot;No Sport&quot;<br /> <br /> De et avec Stéphane Stubbé<br /> <br /> Mise en scène : Christian Dalimier, assisté de Sophie Jallet<br /> <br /> Du mardi 16 avril au samedi 4 mai 2013 à 20h30<br /> relâche dimanche et lundi<br /> <br /> <br /> <br /> De gauche à droite. Dommage que la très belle musique des interludes entre les tableaux, sortes d’improvisations très mélodieuses qui soulignent l’amour des arts de Winston Churchill, écrivain et peintre à ses heures, ne jaillissent pas du piano droit hélas fermé, qui sert de guéridon pour un téléphone des années 50… Continuons le travelling : un grand fauteuil grenat cachant de nombreux secrets dans ses accoudoirs. Un valet chargé de vêtements méticuleusement pliés et un rideau pudique entourant …une couche militaire? Un lit conjugal ? Non, une surprise ! Vous avez ainsi le décor planté devant un escalier privé, l’escalier du temps qui passe…pour découvrir ensemble le jardin secret du grand Homme. <br /> <br /> Nous sommes à la Samaritaine, qui cette fois nous offre un décor très construit. Winston Churchill fête son non anniversaire et va nous entraîner dans une vie fabuleuse et dans une jeunesse dont aucun de nos jeunes n’a idée. Le comédien, Stéphane Stubbé qui incarne Winston Churchill est lui-même fabuleux. Il a écrit le texte de cette biographie passionnante et plonge parfois avec malice dans l’uchronie, question de donner encore plus de sel au spectacle. A vous d’être attentifs et de sourire aux supercheries. L’auteur nous dit être tombé un jour amoureux des récits du jeune journaliste Winston Churchill. Il avait alors 32 ans lorsqu’il décrit la féerie d’un de ses voyages qui le mena à Mombasa, Kenya. Un choc inoubliable avec la beauté terrestre. Ce sera le point d’orgue du spectacle. Le dernier regard en arrière avant de rejoindre son Créateur et savourer une fois encore la beauté stupéfiante des portes de l’Afrique : « De tous côtés surgit une végétation humide, tumultueuse, variée. De grands arbres, des herbes hautes qui ondulent, des taches brillantes de bougainvilliers violets et au milieu de tout cela, clairsemées, parvenant à peine à maintenir la tête au-dessus du flot fertile de la nature, les maisons aux toits rouges de la ville et du port de Mombasa.»<br /> <br /> Le regard très professionnel de Christian Dalimier, le metteur en scène, a lissé l’ouvrage, mettant en place un spectacle captivant peuplé de grandes figures du 20e siècle, y compris Brigitte Bardot. La langue fascine, portée par une diction aux accents vénérables d’un Jean Gabin. Intonations, gestes, mimiques dignes de Belmondo (tiens, tiens, octogénaire lui aussi !), imitations hilarantes complètent les quinze tableaux qui amusent franchement car le comédien déploie une rare richesse scénique. C’est une histoire de l’Histoire qui plaît. Autant aux adultes que nous sommes, dont l’enfance est peuplée de ces mêmes souvenirs et aux jeunes qui partent à la découverte d’une première moitié du 20e siècle faite de « blood, toil, tears and sweat …*» Une époque douloureuse mais extraordinairement féconde, dirigée vers la victoire des valeurs démocratiques, la création de paix et de bien-être pour tous.<br /> <br /> Et le titre, direz-vous… Churchill, qui avait vu ses parents mourir jeunes et craignait beaucoup la cinquantaine, eut lui, la grâce de vivre jusqu’à 91 ans. Interrogé par un journaliste, non anglophone sur les raisons de sa longévité, il répondit : « No sport », « Oui, Madame ! » C’est dans le texte ! Le journaliste en question avait sans doute mal compris la réponse humoristique : « Whisky, cigars, and low sports ». Churchill considérait en effet le sport comme essentiel à l'éducation d'un gentleman. Ainsi en témoignent ses nombreuses citations sur les bienfaits de l'équitation ou l'excentricité du jeu de golf. Allez voir cette pièce cousue de fidélité aux valeurs européennes et d’humour britannique… dans la langue de Molière !<br /> <br /> <br /> <br /> (*du sang , du labeur, des larmes et de la sueur : une phrase prononcée par Winston Churchill le 13 mai 1940, dans son premier discours devant la Chambre des communes, après sa nomination au poste de Premier ministre du Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale.)
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